
Sur les méthodes de gestion de projet
On trouvera de multiples définitions d’un projet. Je dirais qu’ils sont des ensembles d’actions coordonnées pour apporter une réponse à un problème. Ils influent sur plusieurs axes : la technique, le process et l’humain.
Mettre en place une gestion de projet permet de garder le contrôle sur l’enchaînement des tâches, suivre les délais, gérer les différentes ressources, estimer l’impact d’un retard, accompagner le changement etc..
Cela comprend également la communication à destination des personnes impactées par le changement. C’est certainement la partie la plus importante du projet. Elle dépend de nombreux critères comme le budget, les exigences, la durée, le comportement des acteurs, la résistance au changement, ..
Gérer un projet, c’est suivre du bon sens. En règle générale, il ne faut pas réinventer la roue car on a déjà mis en place au quotidien des techniques de gestion de projet. Par exemple, la notion d’objectifs est primordiale, et surtout à définir sur des critères SMART. D’ailleurs, les 2 principales causes d’échec des projets sont : des objectifs qui ne sont pas clairs ; le rôle des acteurs qui est mal défini.

3 principaux paramètres caractérisent un projet : qualité, temps et coût. Ils sont inter-dépendants. Si on réduit l’un d’entre eux, on risque immanquablement de réduire les autres.
Méthodes générales

Il existe différentes méthodes de gestion de projet. Certaines sont plus reconnues que d’autres. J’ai repris par exemple personnellement la méthode 3P, développée dans le kit du chef de projet de Hugues Marchat.. La méthode présente et développe 3 phases (Préparer, Piloter, Progresser). Elle est assez directe et logique et donne un cadre structurant.
On parle beaucoup aujourd’hui des méthodes agiles. Elles privilégient en effet de la flexibilité dans l’approche. Les objectifs et fonctionnalités peuvent évoluer en fonction des retours des différentes parties (client, utilisateur, développeur). Les projets basés sur des spécifications contractuelles très précises ont en effet souvent montré leurs limites. On privilégie donc le dialogue entre toutes les parties. Elle est particulièrement adaptée pour le développement de logiciels.
On peut également rapprocher cette méthode des méthodes industrielles dites « Lean » qui privilégient l’écoute du client. On pousse le produit sur le marché, dès le début, même s’il n’est finalisé, pour avoir les premiers retours des clients.
Et dans le monde du logiciel?
Dans le développement logiciel, on retrouve également :
- Le modèle du cycle en V. Un flux descendant qui détaille le produit. Et ensuite un flux ascendant qui assemble le produit, en vérifiant sa qualité. Il permet de limiter en cas d’anomalie, un retour aux étapes précédentes.

Mais non, MoSCoW!
- La méthode MoSCoW. Rien à voir avec les russes! La méthode MoSCoW est une technique visant à prioriser des besoins ou des exigences en matière d’assistance à maîtrise d’ouvrage et de développement logiciel. L’objectif est que le maître d’œuvre et le maître d’ouvrage s’accordent sur l’importance des tâches à réaliser par rapport aux délais prévus.
M : must have / S : should have / C : could have / W : won’t have

- La méthode SCRUM : ou encore la culture de la mélée. Méthode agile aujourd’hui très utilisée. On découpe les développements en sprint. A chaque fin de sprint, l’équipe publie une version et démontre ce qui a été réalisé. Et ainsi de suite. La méthode se base donc sur l’apprentissage par l’expérience.
Planifier
Au cœur des projets, on trouve évidemment des méthodes de planification. Elles consistent à représenter, sous forme d’un graphe, les tâches d’un processus et leurs liaisons. Elles permettent notamment de déterminer les dates au plus tôt et les dates au plus tard des tâches du projet.
Dans un premier temps, on pourra diviser le projets en blocs plus petits qu’il sera plus facile de contrôler. On parle alors de Work Breakdown Structure (WBS). Pour coordonner l’enchaînement des tâches on utilise un Diagramme de PERT, qui se combine bien avec un diagramme de Gantt, sans doute le plus connu et le plus utilisé. Sur ces diagrammes, différentes méthodes peuvent s’appliquer comme celle du chemin critique afin d’évaluer le temps minimum de réalisation d’un projet complet.
Et si jamais ..?
La gestion des risques n’est pas à oublier. Elle vise à prévenir tout évènement qui viendra potentiellement perturber le déroulement du projet. Pour cela, on utilisera des techniques pour mesurer leur criticité (en croisant la probabilité, la détection et l’impact). Et si on est rigoureux, on calculera les coûts des actions préventives et des actions curatives. Et de pouvoir décider en conséquence.
Il existe de nombreux outils pour gérer des projets et j’y reviendrai dans d’autres posts.
Alors oui, mettre en place une gestion de projet coûte un peu plus cher. On estime que le risque d’échec diminue de 50%.
Alors parlons-en!
Sources
- https://www.piloter.org/
- https://www.manager-go.com/
- Livre « le kit du chef de projet » de Hugues Marchat
- Wikipedia